Douleurs chroniques au niveau cervical, vertiges, nausées, acouphènes sont quelques-unes des complications à long terme d’une entorse cervicale, évitables grâce à l’ostéopathie.
"Une entorse cervicale c'est à vie !".
"Ça ne se soigne pas".
Il s'agit d'idées reçues auxquelles il faut définitivement couper la tête. Alexandre Poras, ostéopathe azuréen, ne décolère pas.
« Il n'est pas normal que plusieurs années après un traumatisme, des séquelles persistent qui empoisonnent la vie de milliers de Français. »
En cause - selon le spécialiste - un défaut dans la prise en charge : «Lorsqu'on subit un "coup du lapin" suite à un choc arrière ou latéral, que l'on a été victime d'une agression (étranglement) ou encore d'une chute sur la tête (plongeon piscine, canyoning, cyclisme, karting, rugby, etc.), le protocole médical consiste à réaliser en urgence des clichés radiographiques du rachis cervical.
Ceux-ci vont révéler une "rectitude cervicale" ou, plus grave, "une inversion de courbure" c'est-à-dire un effacement de la lordose physiologique du rachis cervical, voire une cambrure carrément inversée par l'impact du traumatisme », explique en préambule Alexandre Poras.
D'abord remettre en place
La suite, tous ceux qui ont vécu ce type de traumatisme, peuvent la conter : immobilisation du cou, via le port d'un collier cervical, pendant une période de dix jours à trois semaines selon la gravité du traumatisme, suivie de séances de rééducation sous le contrôle du masseur-kinésithérapeute.
En revanche, « il est très rare que les équipes médicales prescrivent ou au moins conseillent une séance d'ostéopathie en urgence dans les jours qui suivent le traumatisme ! »,regrette Alexandre Poras.
Une attitude qui s'affranchit d'une règle relevant selon lui du pur bon sens : « C'est aberrant d'immobiliser, et ensuite de rééduquer et remuscler une région du corps, le cou en l'occurrence, qui vient de subir une entorse, sans faire de corrections en amont. Il faut d'abord «"remettre en place" ce qui a été déplacé. »
Lorsqu'on oppose aux arguments de l'ostéopathe le principe de précaution ou le « danger » de manipulations ostéo-articulaires au niveau d'un rachis cervical fragilisé, il répond vertement : « Seules les personnes qui ne connaissent pas l'ostéopathie réduisent les traitements à de simples manipulations ! Et c'est choquant, voire inconscient, que, sous prétexte d'un quelconque principe de précaution qui révèle surtout une méconnaissance, le traitement ostéopathique ne soit pas intégré au protocole ! »
Et le spécialiste de rappeler que les soins prodigués lors d'une séance d'ostéopathie suivent un protocole rigoureux adapté à chaque patient et à chaque traumatisme à travers une approche globale.« Des tests précis permettent de détecter les dysfonctions, puis de les corriger par des techniques douces qui respectent la règle de non-douleur.
Ces traitements ostéopathiques sont guidés par le contrôle de clichés radiographiques prescrits par le médecin référent et complétés, par la suite, par de la rééducation thérapeutique. »
Il s'agit d'un protocole qui permettrait d'espérer la guérison complète et définitive de l'entorse cervicale.